TRAGÉDIE. 3n
Et que , par des vaifleaux arrivés dans le port, Hippolyte fon fils vient d'apprendre fa mort.
Phèdre. Cielî
P A N O P E.
Pour le choix d'un maître Athènes fe partage. Au prince votre fils l'un donne fon fufFrage , Madame ; & de l'état l'autre oubliant les loix , Au fils de l'étrangère ofe donner fa voix. On dit même qu'au trône une brigue infoîente Veut placer Aricie , &c le fang de Pallante. J'ai cru de ce péril vous devoir avertir. Déjà même Hippolyte eft tout prêt à partir ; Et l'on craint, s'il paroît dans ce nouvel orage , Qu'il n'entraîne après lui tout un peuple volage ,
(S N o N E.
Panope, c*efl aflez. La reine, qui t'entend , Ne négligera point cet avis important.
��SCENE V.
PHÈDRE, (KNONE.
(ffi N o N E.
iVl ADAMF, je ccflbis de vous prefler de vivre } Déjà même au tombeau je fongeois à vous fuivre ; Pour vous en détourner je n'avois plus de voix. Mais ce nouveau malheur vous prefcrit d'autres loîx. Votre fortune change, & prend une autre face. Le roi n'eft plus , Madame , il faut prendre fa place. Sa mort vous laifle un fils à qui vous vous devez, Efclave s'il vous perd , & roi li vous vivez. Sur qui , dans fon malheur, voulez-vous qu'il s'appuîcî Ses larmes n'auront plus de main qui les cifuie ; Et fe$ cris innncens , portés jufqucs aux dieux , Iront contre fa mère irriter fcs ayeux.
�� �