Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/147

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TRAGÉDIE, 1S9

Montez fur votre trône , & . . . Mais la porte s'ouvre» Permettez un moment que ce voile vous couvre,

( // tire un rideau. ) Vous changez de couleur, Princelfe î

J O s A B E T.

Ah , fans pâlir , Puis-je voir d'afiaffins le temple fe remplir î Quoi, ne voyez-vous pas quelle nombreufe efcorte. •

J O A D.

Je vois que du faint tsmple on referme la porte. Tout cit en fureté.

��SCENE V.

ATHALIE , JOAS caché derrière le rideau , JOAD JOSABET, ABNER, SUITE D'ATHALIE.

A T H A L I E d Joai,

X E voilà , fédufteur , De ligues , de complots pernicieux auteur , Qui dans le trouble feul as mis tes efpérances , Eternel ennemi des fuprêmes puiflances. En l'appui de ton Dieu tu t'étois repofé. De ton efpoir frivole es tu dtfabufé î Il laifTe en mon pouvoir èc fon temple Se ta vie. Je devrois , fur l'autel , où ta main facrifie , Te ...Mais du prix qu'on m'offre il faut me contcneer^ Ce que tu m'.is promis fonge à l'exécuter. Cet enfant, ce tréfor, qu'il faut qu'on me remette , Où font-ils î

J o A D.

Sur le champ tu feras fatisfaîte. Je te les vais montrer l'un & l'autre à la fois. ( Le rideau fe tire. ) Paroiflez , cher enfant , digne fàng de nos rois.'

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