Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/148

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I40 j9 T H A L I E,

Le rlleau étant t\rê, on voit Joas Jiir fon trône ; fa. Nourrice ejl d genoux à fa droite ; Avarias , Vépée à la main , ejl debout à fa gauche , C?* près de lui Zaciiarie ù* S alomith font à genoux fur les degrés ^u Trône ; plufieurs Lévites^ Vépée à la main , font rangés dans les côtés.

Connois-tu l'héritier du plus faint des monarques,

Reine ? De con poignard connois du moins ces manques.

Voilà ton roi , ton fils , le fils d'Okofias.

Peuples , & vous , Abner , rcconnoiflèz Joas.

A B N E R.

Ciel!

A T H A L I E à Joai* Perfide!

J G A D.

Vois-tu cette Juive fidclle , Dont tu fais bien qu'alors il fuçoit la inammellc î Il fut par Jofabet d ta rage enlevé. Ce temple le reçut , & Dieu l'a confervé. Des créibrs de David voilà ce qui me relie.

A T H A L I E.

Ta fourbe à cet enfant, traître , fera funeftt. D'un fantôme odieux , foldats , délivrez-moi.

J O A D.

Soldats du Dieu vivant , défendez votre roi.

Ici le foui du théâtre s^ouvre. On voit le dedans du temple j 6* les Lévites armés entrem de tous cc:cs Jiir la Scène.

A T H A L I E.

Où fuis-je ? O trahifon ! O reine infortunée ! D'armes & d'ennemis je fuis environnée.

J o A D.

Tes yeux cherchent en vain , tu ne peux échapper » Et Dieu de toutes parts a fu t'envclopper. Ce Dieu ,^ que tu bravois, en nos mains t'a livrée. Rends-lui compte du fang donc tu t'es enyvrée.

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