Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/201

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PREMIERE LETTRE

DE M. RACINE

A V Auteur des Hércjïes Imaginaires , (x des ieu» Vijlonnaires.

��Monsieur,

��J E VOUS déclare que je ne prends point de parti entre Monlieur Dcfmaiêcs & vous. Je laiflè à juger au monde quel cil le vilîonnaire de vous deux. J'ai lujufqu'ici vos lettres avec aflcz d'indifférence, quelquefois avec plai- fir , quelquefois avec dégoût , félon qu'elles me fem- bloient bien ou mal écrites. Je reraarquois que vous prétendiez prendre la place de l'auteur (a) des petites let- tres 5 mais je remarquois en même temps que vous étiez beaucoup au-dellbus de lui , & qu'il y avoit une grande différence entre une provinciale S>C une imaginaire.

Je m'étonnois même de voir le Porc-Royal aux mains avec(&) MM. Chamillard & Dcfmarêts. Oùeftcette fier- té, difois-je, qui n'en vouloit qu'au Pape, aux Archevê- ques, ÔC aux Jéfuices î Et j'admirois en fecret la conduite de ces Pères, qui vous ont fait prendre Iechangc,&qui ne font plus maintenant que les fpedlateurs de vos que- relles. Ne croyez pas pour cela que je vous blâme de les laiffer en repos. Au contraire , li j'ai à vous blâmer de quelque chofc, c'eft d'étendre vos inimitiés trop loin, éc d'intéreffer dans le démêlé que vous avez avec Dcf-

( A ) Dei petites Lettres. Des lettres Provinciales.

(b) Monfieur CbamiUord, Docteur en Sorbonne.

Toma IIL 1

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