Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/270

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Le chevalier de Lorraine , obligé de se retirer , dit au roi , en prenant congé de lui , qu'il ne vouloir plus songer qu'à son salut. Quand il fut sorti , le roi dit : Le chevalier de Lorraine songe à faire une retraite , (J immène avec lui le père Nantouillet.

Quand je lui eus récité mon discours : il me dit : Je vous louerais davantage , Ji vous ne nCavie\ pas tant loué.

On prétend que les remontrances que lui faifoit M, Colberc , au fujec des bâtimens , l'avoient chagriné jufqucs - là , qu'il dit une fois à Manfard : On me donni trop de dégoût , je ne veux plus songer à bâtir.

Il écrivit à M. Colbert peu de jouis avant fa mort , pour lui commander de manger & de prendre foin de lui. M. Colberc ne dit pas un mot après qu'on lui eut lu cette lettre. On lui apporta un bouillon , & il le refufa. Madame Colbert lui dit : Ne voulez-vous pas répondre au roi f II lui dit : // ejî bien temps de celât c'eft au Roi des Rois que je fonge d répondre. Comme elle lui difoicune aucrefois quelque chofc de cette nature , il lui die : Madame, quand j'itois dans ce cabinet à travailler pour les affaires du roi, ni vous ni les autres n^osiez y entrer ; (?• maintenant qu'il faut que je travaille aux affaires de mon salut , vous ne me laiffei point en repos. Le vicaire de saint Eustache vint lui dire qu'il avertiroit ses paroissiens de prier Dieu pour sa santé. Non pas cela, dit M. Colbert, qu'ils prient Dieu de me faire miséricorde.

TAILLES.

En 1658 : 56 millions
En 1678 : 40.
En 1679 : 34.
En 1680 : 32.
En 1681 : 35.
En 1685 : 35.

La dépense des bâtimens, en 1685, a monté à 16 millions.