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par la valeur infacigablc des affiégeans , reconncifranf d'ailleurs le peu de fond qu'il y avoir à faire fur ks vaines promellès de fccours donc le prince d'Orange l'entretcnoit depuis un mois , ne fongea plus qu'à fair; fa compoficion à des conditions honorables, & d^ manda à capituler.
Le roi accorda fans peine toutes les marques d'hon- neur qu'on lui demanda ; &: dès ce jour une porte fut livrée à Ces troupes. Le lendemain , premier jour de Juillet , la garnifon fortit , partie par la brèche , qu'on accommoda exprès pour leur en faciliter la dcC- cente , partie par la porte vis-à-vis du Fort-neuf. Elle étoit d'environ deux mille cinq cens hommes , en douze régimens d'infanterie , un ds cavalerie , & quelques compagnies franches de Dragons , Icfquels joints aux feize cens qui fcrtirent du Fort-neuf, fai- foicnt le refte de neuf mille deux cens hommes , qui , comme j'ai dit , fe trouvoicnt dans la place au com- mencement du fiège. Ils prctcndoicnt qu'ils en avoient perdu huit ou neuf cens par la défcrtion ; tout le refte avoir péri par l*artillerie , ou dans les attaques.
Quelques jours avant que les affiégés batciflent la chamade, les confédérés étoient partis tout-à-coup de Sombreft'; & au lieu de faire un dernier effort , finon pour fauver la place , au moins pour fauver leur répu- tarion , Us avoient en quelque force tourné le dos à Namur , & écolent allés cimper dans la plaine de Bru- nehaulc, la droite à Fleurus , & la gauche du cô:é de Frafce & de Liberchies. Pendant le féjour qu'ils y firent , le prince d'Orange ne s'étoit appliqué qu'à ruiner hs environs de Charleroi . comme Ci dès-lors il n'avoir plus penfé qu'à empêcher le roi de pafler à de nouvelles conquêtes.
Enfin , le foir du dernier jour de Juin , ils apprirent par trois falves de l'armée du maréchal de Luxem- bourg , & de celle du marquis de Boufflers , la trifte nouvelle que Namur étoit rendu Ils en tombèrent dans une conftcrnation qui les rendit comme immobiles
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