Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/55

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TRAGÉDIE, 47

Quoi , toujours de ce Juif l'image vous défoie î LaifTcz-Ie s'applaudir d'un triomphe frivole. Croit-il d'Alfuérus éviter la rigueur ? Ne poflédez-vous pas fon oreille & fon cœur î On a payé le zèle , on punira le crime , Et l'on vous a, Seigneur, orné votre viûime. Je me trompe, ou vos vœux par Eilher fécondés Obtiendront plus encor que vous ne demandez.

^ A M A N.

Croirai-je le bonheur que ta bouche m'annonce î

H Y D A s P E.

J'ai des favans devins entendu la réponfe. Ils dîfcnt que la main d'un perfide étranger Dans le fang de la reine efb prête à fe plonger. Et le roi, qui ne fait où trouver le coupable , N'impute qu'aux feuls Juifs ce projet déteftabie»

Aman.

Oui , c'e font , cher ami, des monftres furieux. II faut craindre fur-tout leur chef audacieux. La terre avec horreur dès long-temps les endure 5 Et l'on n'en peut trop tôt délivrer la nature. Ah , je refpire enfin. Chère Zarès , adieu.

H Y D A s p E.

Les compagnes d'Efther s'avancent vers ce Heu, Sans doute leur concert va commencer fa fête. Entrez, & recevez l'honneur qu'on vous appcêçc,

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