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Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T4.djvu/206

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tentatives échouent, soit qu’elles réussissent, d’avoir un compatriote généreux, disposé à me protéger. M. Dupont prit la main d’Emilie ; elle essaya foiblement de la retirer ; il la pressa respectueusement contre ses lèvres. — Permettez-moi, lui dit-il, de soupirer vivement pour votre bonheur, et de m’applaudir d’une passion qu’il m’est impossible de vaincre. Comme il achevoit de prononcer ces mots, Emilie entendit un bruit qui venoit de son appartement. Elle se retourna, vit la porte de l’escalier s’ouvrir, et un homme se précipiter dans sa chambre. — Je vous apprendrai à la vaincre, s’écria-t-il en se précipitant dans le corridor, un stylet à la main. Il vouloit en frapper Dupont, qui se trouvoit alors sans armes. Dupont fit un mouvement, évita le coup, se jeta sur Verezzi, et lui arracha le stylet. Pendant cette lutte, Annette et Emilie coururent dans le corridor, et appelèrent Ludovico. Il n’étoit plus à l’escalier. Emilie, à mesure qu’elle avançoit, étoit plus effrayée, plus incertaine. Un bruit éloigné qu’elle entendit la fit souvenir de son danger. Elle envoya Annette chercher Ludovico, et retourna dans la galerie où Dupont et Verezzi étoient encore aux prises. C’étoit sa propre cause qui se