Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T4.djvu/207

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décidoit avec celle du premier ; et la conduite de M. Dupont l’auroit intéressée à son succès, quand même elle n’auroit pas détesté et redouté Verezzi. Elle se jeta sur une chaise, et les conjura de cesser leur combat : Dupont enfin renversa Verezzi à terre, et l’y laissa tout étourdi de sa chute. Elle pria Dupont de s’échapper avant que Montoni ou quelqu’un de ses compagnons se montrassent ; il refusa de la laisser sans défense ; et pendant qu’Emilie, plus effrayée pour lui que pour elle-même, redoubloit ses sollicitations, ils entendirent des pas dans le petit escalier.

_ Vous êtes perdu, s’écria-t-elle ; ce sont les gens de Montoni. Dupont ne répondit rien, mais soutint Emilie ; et d’un air ferme et animé, il attendit que ses adversaires parussent. L’instant d’après, Ludovico seul entra ; il jeta à la hâte un coup-d’œil : — Suivez-moi, leur dit-il, si vous aimez la vie ; nous n’avons pas un instant à perdre.

Emilie demanda, ce qui arrivoit, où il falloit aller.

— Je n’ai pas le temps de vous le dire, mademoiselle, reprit Ludovico ; fuyez, fuyez.

Elle le suivit sur-le-champ, accompagnée