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Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T4.djvu/208

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de M. Dupont. Ils descendirent l’escalier, traversèrent le passage voûté ; tout à coup elle se souvint d’Annette, et demanda où elle étoit. — Elle nous attend, mademoiselle, lui dit Ludovico presque hors d’haleine. On a ouvert les portes tout à l’heure pour un détachement qui venoit des montagnes ; je crains qu’on ne les ferme avant que nous n’y soyons arrivés. — Par cette porte, mademoiselle, reprit Ludovico en tenant sa lampe ; prenez garde, il y a deux marches.

Emilie suivoit, plus tremblante depuis qu’elle avoit su que sa fuite dépendoit d’un instant. Dupont la soutenoit, et tâchoit, en marchant, de ranimer son courage.

— Parlez tout bas, monsieur, lui dit Ludovico ; ces passages renvoient des échos par tout le bâtiment.

— Prenez garde à la lumière, s’écrioit Emilie ; vous allez si vite, que le vent l’éteindra.

Ludovico ouvrit une autre porte, derrière laquelle ils trouvèrent Annette, et descendirent quelques marches. Ludovico leur dit que ce passage conduisoit à la seconde tour, et ouvroit sur la première. À mesure qu’ils avançoient, des sons tumultueux et confus, qui sembloient venir de la seconde cour,