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vico, quoique sa raison lui en montrât l’absurdité. La nécessité néanmoins de cacher les secrets que lui avoit dits Dorothée, et qu’il auroit fallu rapporter pour excuser sa visite nocturne, lui fit garder le silence ; elle essaya seulement de consoler Annette, qui croyoit voir Ludovico perdu. Mais tous les efforts d’Emilie faisoient bien moins d’effet sur elle que les manières de la vieille Dorothée ; et cette bonne femme levoit les yeux au ciel, et soupiroit sans cesse en regardant Ludovico.


CHAPITRE XI.

Le comte avoit ordonné que l’appartement fût ouvert et préparé pour la réception de Ludovico ; mais Dorothée se rappelant ce qu’elle y avoit vu, n’eut pas le courage d’obéir, pas un des domestiques n’osa s’aventurer, et tout resta fermé jusqu’au moment où Ludovico devoit y entrer pour la nuit, moment que toute la maison attendoit avec impatience.

Après le souper, Ludovico suivit le comte dans son cabinet ; ils y restèrent une