Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T6.djvu/106

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tant que saine ; le repos est doux quand il succède à la fatigue.

— Oui, reprit un des hôtes, notre vie est fort agréable ; mais nous ne restons ici que pendant l’été et l’automne ; en hiver, ce lieu est affreux, et les glaces des torrens qui descendent des hauteurs, empêchent toute espèce de chasse.

— C’est une vie de liberté et de jouissance, reprit le comte ; j’y passerais volontiers un mois.

— Nous avons aussi le moyen d’employer la poudre et le fusil, dit un autre homme placé derrière le comte. On trouve ici des oiseaux délicieux, nourris de thym et d’aromates ; je pense même que nous en avons. Va les chercher dans la galerie de pierre, va, Jacques ; nous les aurons bientôt apprêtés.

Le comte fit diverses questions sur la méthode à suivre dans la chasse, parmi les rocs et tous les précipices de ces singulières régions ; il écoutoit les curieux détails, quand un cor sonna à la porte. Blanche regarda son père avec timidité ; mais il continuoit l’entretien, quoique souvent ses yeux inquiets se tournassent du côté de la porte. Le cor sonna encore, et fut suivi de cris élevés. — Ce sont nos compagnons qui re-