més, et la chambre étoit trop obscure pour que l’on y distinguât rien. Le comte commanda à un de ses gens d’ouvrir une des fenêtres. En traversant la chambre pour obéir, il se heurta, tomba par terre, et le cri perçant qu’il poussa ayant fait enfuir aussitôt les braves qui s’étoient hasardés jusque-là, Henri et le comte restèrent seuls pour achever l’aventure.
Henri ouvrit un des volets, et s’aperçut que le domestique avoit donné contre le fauteuil même dans lequel Ludovico avoit été assis. Celui-ci n’y étoit plus, et la foible lumière qui se répandoit dans la chambre ne le montroit en aucun endroit. Le comte, alarmé, ouvrit d’autres volets pour mieux voir. Ludovico ne parut point. Il resta un moment en suspens, et craignit de s’en fier à ses sens. Il vit le lit, et s’approcha pour voir si Ludovico ne s’y étoit pas couché. Il n’y trouva personne. Il pénétra dans l’oratoire ; tout étoit rangé comme la veille, et Ludovico n’y étoit point.
Le comte, pourtant, connut l’excès de sa surprise. Ludovico, sans doute frappé de terreur, étoit sorti, pendant la nuit, d’un appartement désert, et dont on racontoit tant d’effrayantes particularités. Mais, dans ce cas même, il eût cherché la société ; et