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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

fit croire à la mère que son fils cherchait un pardon. Qu’a-t-il fait ? se demanda-t-elle aussitôt. D’habitude, François restait à peine dans le salon, le déjeuner fini. Il s’y attarda. Il ne pouvait sans en approfondir la raison, se rassasier d’une image nouvelle.

À la fin Mme  de Séryeuse, troublée, se leva :

— Tu n’as rien de spécial à me dire ?

— Mais non, maman, dit François, surpris.

— Bien, parce que j’ai à faire.

Et elle disparut.


François erra dans la maison comme une âme en peine. Il s’était promis de passer la journée à Champigny, auprès de sa mère. Elle se dérobait. Après avoir flâné dans la maison, puis dans le jardin, il remonta dans sa chambre, choisit un livre qu’il n’ouvrit pas, et s’étendit.

Il se retournait, comme un malade qui ne peut trouver le calme. De quelle

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