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Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/165

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Ils avaient déjeuné sous une tonnelle au bord de la rivière. La table était desservie. Assise dans un fauteuil, Mme d’Orgel de méchante humeur tournait le dos à la Marne, à l’île d’Amour, à son mari et à François. Elle n’avait d’autre vue que la route…

Un bruit de grelots et le petit trot d’un cheval firent sursauter Séryeuse. Son oreille ne pouvait s’y tromper ; c’était la voiture de sa mère.

En une seconde, il mesura la laideur de sa conduite envers elle et les Orgel.

Où pouvait aller Mme de Séryeuse sur cette route ? Elle n’allait nulle part et aucune ingéniosité ne pourrait expliquer cet itinéraire exceptionnel. Il fallait le mettre sur le compte de ces hasards

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