qu’il aimait Anne en marge de son amour pour Mahaut, que même sans Mahaut il eût été attiré vers Anne. « Il m’enchante et m’amuse. Il représente, avec ses qualités et ses travers, une longue race dont la descendance de jour en jour se rapproche des autres hommes. Mais n’est-ce pas le charme qu’il exerce sur moi qui m’a rendu injuste envers Paul Robin ? N’aurais-je pas un ridicule parti-pris de noblesse ? Ne serait-ce pas un ensorcellement, de par l’objet de mon amour, qui me fait déprécier ce qui n’a pas de naissance ? Et là encore quelle idée absurde ! Comment un homme pourrait-il être sans naissance ? Celle de Paul n’est pas la même que celle d’Anne, voilà tout. »
François croyait que la solitude le nettoyait. Jugeant avec moins de passion, il se croyait plus juste. À propos de Paul, par exemple, il sentait les concessions que l’on doit faire à la société et que l’on ne peut beaucoup exiger