Aller au contenu

Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE BAL DU COMTE D’ORGEL

souriait. Ce sourire pouvait s’interpréter de façons diverses. C’était soit : « Mais non, je vous assure je suis très bien, il ne fait pas froid du tout », soit le sourire qui pardonne. Il sentait vaguement qu’on s’était joué de lui… Peut-être son sourire ne reflétait-il que le plaisir d’un enfant qui fait une promenade.

Toujours à la suite de la voiture Austerlitz, l’auto des Orgel pénétra dans la cour d’honneur. Avant même de s’arrêter devant le perron, ils virent à travers un vitrage, et dans ce que Gérard appelait la Salle des Gardes, une table immense autour de laquelle étaient assis nombre d’hommes en frac. Deux femmes seulement, chacune à un bout de la table.

Venant du cirque, les Orgel, Paul et François, étaient en costume de jour. Paul recula un peu : heureusement la fierté d’affronter cette brillante assistance avec les Orgel et la princesse d’Austerlitz, contrebalançait chez lui

— 36 —