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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

François fut étonné de cette question. Mais il ne fut pas fâché qu’Anne d’Orgel lui fournît l’occasion de se justifier devant sa femme. Comme il s’en voulait d’avoir pu lui déplaire en rudoyant Hester Wayne, il se justifia en ces termes :

— C’est bien simple. J’étais le seul à ne pas danser et je lui suis très reconnaissant de m’avoir tenu compagnie.

— C’est juste, dit Anne à sa femme, sur un ton de reproche qui s’adressait à tous deux. Ce pauvre ! Nous l’entraînons à Robinson, et il ne danse pas !


François ne répondit rien. Il n’avait pas dansé, mais il avait bu le philtre.


Anne d’Orgel cherchait à réparer sa négligence. Il pensa que seule une prompte invitation pourrait y réussir.

— Pourquoi ne viendriez-vous pas

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