Page:Radiguet - Le Diable au corps, Grasset, 1923.djvu/47

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Le lendemain, au lycée, je n’éprouvai pas le besoin de raconter à René, à qui je disais tout, ma journée du dimanche. Mais je n’étais pas d’humeur à supporter qu’il me raillât de n’avoir pas embrassé Marthe en cachette. Autre chose m’étonnait ; c’est qu’aujourd’hui je trouvai René moins différent de mes camarades.


Ressentant de l’amour pour Marthe, j’en ôtais à René, à mes parents, à mes sœurs.


Je me promettais bien cet effort de