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père et le sauveur de la colonie. Nous présenterons ici différents extraits de ces lettres et mémoires ; ils serviront encore à faire connoître l’état de la colonie.
EXTRAIT DES LETTRES.
N° I.
Cap, 8 février 1790[1]
« Vous avez vu par ma dernière lettre, en date du 9 décembre, que j’étois ici membre de la commission intermédiaire. C’est à mon grand regret, je vous l’avoue, que je me vois forcé de rester dans une ville qui a bien de la peine à se soumettre à la loi du 4 avril. À l’arrivée des commissaires, la commune du Cap leur dénonça 150 personnes environ, comme des aristocrates et auteurs des maux qui déchirent la colonie ; ils ont été embarqués. On s’attendoit à la paix, et on étoit loin d’imaginer que les ennemis de la République sont ceux qui se sont couverts du voile du pa-
- ↑ Les originaux de toutes les lettres citées ici, et les mémoires sont déposés au comité de marine.