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Cap, le 18 février 1793.

« Depuis l’arrivée des commissaires civils, nous respirons les douceurs des prémices de la liberté  ; il n’est pas de détours que nos ennemis n’emploient pour éluder la loi du 4 avril, pas de manœuvres qu’ils n’emploient pour rendre vaines toutes les dispositions nationales  ; si le commissaire Sonthonax s’attachait trop à l’esprit de la loi, les citoyens régénérés seroient bientôt anéantis. Les aristocrates et les léopardins réunis dans les clubs, ne parlent absolument que des droits du peuple. Rien de plus constitutionnel que leurs écrits  ; rien de plus criminel que leurs intentions. Il faut être sur les lieux pour juger des choses »

« Aujourd’hui, les aristocrates et les léopardins ne cherchent qu’à éluder la loi, et, peut-être en ce moment, à se donner aux Anglois ou aux Espagnols, dont nous attendons la déclaration de guerre.

Soyez persuadé qu’il n’y a point de citoyen régénéré, qui ne soit entièrement attaché au gouvernement que la Convention nationale