lonie. Ces deux citoyens ne peuvent être suspects ; ils ont été témoins, l’un dans la partie du nord, l’autre dans la partie du sud, de toutes les menées des colons et de leurs suites funestes ; et ils ne sont devenus les victimes des factieux des colonies, que parce qu’ils ont osé parler et agir contre leurs projets perfides.
C’est ainsi que, par des actes arbitraires et de violence, les factieux et les brigands qui les secondent, imposent silence aux bons citoyens à St.-Domingue, qu’ils y sont réduits à gémir et à se taire, dans la crainte de voir, ou leur vie exposée, ou leurs propriétés ravagées, ou enfin d’être forcé de les abandonner.
Comment donc faire pour connoître la vérité ? Il faut entendre MM. Gatereau et Boré, victimes tous deux des colons factieux, contre lesquels ils viennent demander justice à la nation : il faut que le comité colonial, où ils ont été renvoyé tous les deux, fasse le rapport de tout ce qu’ils ont déposé.
MM. Gatereau et Boré étoient coupables ou innocens ; s’ils étoient coupables et qu’ils eussent mérité les traitemens cruels qu’ils ont éprouvés, les plaintes ou les procédures dirigées contre eux seroient parvenues ici ; mais puisque rien ne paroît, ils sont innocens ; par conséquent ils doivent être entendus, crus et vengés, avec tous