Page:Raimond - Réponse à Moreau de Saint-Méry, 1791.djvu/11

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terre entretient toujours en station prés cfe ses îles.

Observez encore que ce projet de soulèvement de nègres n’étoit qu’imaginaire, comme l’événement Fa démontré. M. M — glisse adroitement ici sur la fable des deux émissaires et des dix mille fusils des amis des noirs ; fable imaginée par les députés, pour calomnier cette société, pour couvrir de ce prétexte l’asservissement médité des hommes de couleur, pour effrayer l’assemblée nationale, et s’emparer, à la faveur de la terreur, de la législation des colonies.

Il résulte de là, qu’il n’existoit à cette époque ni alarmes, ni causes raisonnables d’alarmes ; et la suite de la lettre va prouver que ce sont les députés eux-mêmes qui, sous prétexte de prévenir un incendie ? en ont allumé un. Ils n’avoient qu’un but, c’étoit d’empêcher que les principes de liberté ne prévalussent dans les îles ? et que les hommes de couleur libres n’en profitassent, pour se relever de l’ignominie où ils les tenoient.

Nous voyons, continuent-ils, et jnesul’ons avec effroi l’un et Vautre de ces dangers ; mais principalement le dernier, nous le voyons : et nous sommes forcés de nous