Page:Raimond - Réponse à Moreau de Saint-Méry, 1791.djvu/10

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à la révolte ? Il faut donc chercher une autre cause aux troubles qui ont commencé à se manifester à cette époque dans les colonies. Mais qui ne reconnoît cette cause dans une lettre écrite de Versailles le 12 août 178g, par les députés de Saint-Domingue à leurs constituans ?. Pour s’en convaincre, il ne faut que la lire, et en rapprocher les événemens qu’elle a causés. Dans cette lettre fatale, ils annoncent font qu’ils pas ser copie d’un avis alarmant que vient de leur donner M. Mangalon, un de leurs collègues.

Il est donc vrai que puisqu’au 12 août 2789 ils font passer à leurs commettons cet avis alarmant de M. Mangalon, il n’y avoit pas encore d’alarmes dans la colonie. Ce qui suit le prouve encore plus.

La colonie, dissent-ils, est dans un double danger également pressant. Danger au dehors : que veulent ces vaisseaux que les papiers publics nous apprennent être sortis de l’Angleterre ? Danger au dedans : on cherche à soulever nos nègres.

Observez que ces vaisseaux anglois, qui effarouchoient si prodigieusement les députés, faisoient partie de l’escadre que l’Angle-