Page:Raimond - Réponse à Moreau de Saint-Méry, 1791.djvu/9

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historique très-infidèle de l’origine des sociétés des amis des noirs.

M. M — n’a tissu cette fable[1], que pour en conclure une atroce calomnie ; pour attribuer à la société paisible et éclairée de Paris le dessein abominable de soulever nos colonies. ce La société des amis des noirs, dit-il, page 5, fit imprimer une lettre circulaire à tous les bailliages, en date du 5 février 1789, par laquelle elle recommandoit l’abolition de la traite ».

On m’assure, et je le crois, que la distribution de cette lettre philosophique a été circonscrite à la France : mais quand elle eût été portée ou envoyée dans les colonies, pouvoit-elle être connue des esclaves, qui ne savent pas lire[2] ? Pouvoit-elle les exciter

  1. Par exemple, et pour ne citer qu’une seule inexactitude » M. M — fait foncier la société des amis des noirs de France à M. Brissot, à son retour d’Amérique, où, dit-il, il avoir vu des quakers ; et cette société date de février 1788, et M. Brissot n’est parti qu’en mai suivant pour l’Amérique.
  2. M. M— attribue encore ces troubles à un écrit publié quelque temps avant, dit — il a par le président des amis des noirs, M. Condorcet, sous le nom du docteur Schwartz II faut apprendre à M. M —, qui cherche des crimes par-tout, que cet écrit, récemment publié suivant lui, l’a été en 1775.