Page:Ramayana, trad. Roussel, tome 1.djvu/56

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27. Adoré de tous les mondes, dit à tous les Dieux réunis qui avaient à leur tête l’Aïeul et que la loi guidait.

28. Bannissez toute crainte, soyez heureux (désormais) ; Râvana avec ses fils et ses petits-fils, ses ministres, ses conseillers, ses parents, ses alliés, pour le salut (de tous), dans un combat,

29. Je le tuerai, ce cruel, ce (monstre) insupportable, l’effroi des Dieux et des Rĭshis, (et puis) durant dix fois mille ans, plus dix fois cent ans,

30. J’habiterai dans le monde des hommes et protégerai cette terre. Après avoir accordé cette faveur, Vishnu, le Dieu des Dieux, maître de lui-même,

31. Réfléchit au sol où il allait naître dans le (monde) des hommes. Alors le (dieu) aux yeux larges comme la feuille du lotus, se transformant de quatre façons (différentes),

32. Agréa pour père le roi Daçaratha. À ce moment, les Dévas, les Rĭshis, les Gandharvas, ainsi que les Rudras et les troupes des Apsaras, célébrèrent le meurtrier de Madhu par des chants d’une beauté divine :

33. Cet orgueilleux Râvana, à l’énergie redoutable, d’une insolence extrême, l’ennemi du chef des Trente, aux clameurs horribles, l’épine des ascètes, enlève-le vite, lui, l’épouvante des solitaires.

34. Puis, après avoir détruit avec son armée, ses alliés, ce Râvana aux cris effrayants, à la force irrésistible, vite, ô chef des Suras, délivré de la fièvre (de l’existence), reviens au ciel d’où la souillure du péché est bannie.


Tel est, dans le vénérable Râmâyana,

Le premier des poèmes, œuvre de Vâlmîki, le Rĭshi,

Le quinzième Sarga du Bâlakânda.