Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Étant venu à penser, noble rameau de l’antique Raghou, que ses fils étaient déjà partis depuis longtemps, Sagara tint ce langage à son petit-fils, qu’enflammait un héroïsme naturel : « Va-t’en à la recherche de tes oncles et du méchant qui a dérobé mon coursier ; mais songe que dans les cavités de la terre habite un grand nombre d’êtres. Ne marche donc pas sans être muni de ton arc et préparé contre leurs attaques. Quand tu auras, bien-aimé fils, trouvé tes oncles et tué l’être qui met des entraves à mon vœu, reviens alors, couronné du succès, et conduis-moi à l’accomplissement de mon sacrifice : tu es un héros, tu possèdes maintenant la science, et ta bravoure est égale à celle de tes aïeux. »

« À ces paroles du magnanime Sagara, Ançoumat prit son arc avec son épée, Râma, et se mit en route d’un pas accéléré. Sans délai, suivant le même chemin qu’ils avaient déjà parcouru, l’adolescent marcha d’une grande vitesse à la recherche de ses oncles.

« Il contempla ce vaste carnage d’Yakshas et de Rakshasas, que les nobles fossoyeurs avaient exécuté, et vit enfin debout devant lui ce pilier vivant de la plage orientale, l’éléphant Viroûpâksha. — Ançoumat lui rendit l’honneur d’un pradakshina, lui demanda comment il se portait, et s’informa ensuite de ses oncles, puis de l’être inconnu qui avait dérobé le cheval. À ces questions d’Ançoumat, l’éléphant, soutien de ce quartier, répondit au jeune homme, debout près de lui : « Ton voyage sera heureux. » — Ces paroles entendues, le neveu de soixante mille oncles reprit son chemin et continua à s’enquérir successivement avec le respect convenable auprès des trois autres éléphants de l’espace. Cette réponse même fut rendue au jeune et bouillant héros An-