l’économie politique aux diverses industries » ) représentent la production ; le livre III ( « Échanges et monnaies » ) et le livre IV ( « Influence des institutions sur l’économie des sociétés » ) figurent, quoique moins exactement, la circulation ; le livre V fait de la répartition sous le titre : « De la manière dont les produits sont distribués dans les sociétés » ; le livre VI est consacré à la population ( « Nombre et condition des hommes » ) ; le livre VII ( « Des consommations opérées dans la société[1] » ), à la consommation ; le livre VIII, aux « Finances publiques » ; et le tout se termine par des « Notions complémentaires », où la statistique tient une large place.
« Pour exposer les vues de Say, a dit M. de Böhm-Bawerk, il faut prendre presque exclusivement comme sources le premier de ses deux principaux ouvrages, le Traité d’économie politique. Le Cours complet est, en effet, presque absolument dépourvu d’assertions originales[2]. »
Si J.-B. Say n’a pas l’originalité puissante d’Adam Smith, il excelle au moins à vulgariser des idées justes, qu’il sait rendre personnelles par la façon dont il les présente. Ce qui frappe avec lui, c’est un style agréable et coulant, une limpidité remarquable dans l’exposition, et un ordre vraiment didactique dans l’ordonnancement des matériaux. Ne pouvant le suivre avec le même détail qu’Adam Smith, nous détacherons dans son œuvre certaines théories plus saillantes, qu’il a émises le premier ou qu’il a faites siennes par la lumière qu’il a projetée sur elles. En les connaissant, on connaîtra suffisamment l’œuvre tout entière.
I. Théorie des richesses immatérielles. — Nous avons