nommé professeur d’économie industrielle au Conservatoire des Arts et Métiers, puis, après 1830, professeur d’économie politique à la Sorbonne, et il meurt en 1832.
Ses œuvres principales sont les suivantes :
1o Le Traité d’économie politique ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses, ouvrage publié en 1803, la même année que le fameux Principe de population de Malthus. Pour la seconde édition, publiée en 1814, le Traité fut presque entièrement refondu[1]. L’ouvrage comprend trois parties : 1o production ; 2o distribution ; 3o consommation des richesses. La circulation n’y est pas, encore détachée comme une partie spéciale de la science ;
2o Le Catéchisme d’économie politique, manuel élémentaire par demandes et par réponses, paru en 1817 ;
3o Le Cours complet d’économie politique, publié en 1828-1829 et écrit dans la pensée que l’économie politique « embrasse le système social tout entier[2] ». Du reste J.-B. Say inclinait de plus en plus vers les études philosophiques[3], comme Quesnay, dans sa vieillesse, s’était tourné vers les mathématiques. Quoique le Cours soit moins bien ordonné que le Traité, sa division se ramène sans trop de peine à la grande division qui a fini par prévaloir et qui est devenue absolument classique, je veux dire la division en quatre parties : production, circulation, répartition et consommation. Les deux premiers livres de Say ( « Production des richesses ; — Application des principes de
- ↑ C’est l’édition dont nous nous servons ici. Elle est précédée d’une très plate « Dédicace à Sa Majesté Alexandre Ier, Empereur de toutes les Russies » et libérateur de la France. On a bien fait de ne pas reproduire ensuite cette page, qui ne fait pas suffisamment honneur au patriotisme de l’écrivain. — C’est dans cette édition que Say prévoit les chemins de fer (1814). « À défaut de canaux, dit-il, il est probable qu’avec le temps on établira des coulisses de fonte pour communiquer d’une ville à l’autre » (I. III, ch. vi, t. II de l’édition de 1814, p. 286 en note).
- ↑ Discours préliminaire, en tête du Cours complet.
- ↑ Say avait déjà ébauché son système philosophique, dès 1817, par son Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société.