Senior (1790-1864) fait paraître en 1826 des Lectures on political economy[1], où il développe la théorie du fonds des salaires et la loi du rendement plus que proportionnel en industrie[2].
Mac-Culloch (1779-1864), outre d’innombrables articles de revue et des travaux de statistique, a laissé des Principes d’économie politique (1825), précédés d’une introduction intéressante sur l’histoire de l’économie politique et conçus sur le plan classique de la division en quatre parties. Mac-Culloch tient pour le fonds des salaires, selon la doctrine alors dominante. On signale chez lui l’opinion que les impôts, aussi bien que les charges de famille, stimulent la production. Malgré ces erreurs, nous pensons que Mac-Culloch ne méritait point l’oubli trop grand dans lequel il est tombé.
Sir Robert Torrens (1780-1864) soutient particulièrement la cause du libre-échange et réclame l’abolition des cornlaws. Ce serait lui qui, d’après Stuart Mill[3], aurait eu la première idée de la « valeur internationale », que nous rencontrerons en étudiant ce dernier[4].
Thomas Tooke (1774-1858), sans avoir fait de traités généraux ou didactiques, est célèbre par son Histoire des prix[5], comme Edgar Gibbon Wakefield (1796-1862) par son système de colonisation[6]. Mais Tooke et Wakefield nous emmènent déjà vers une génération plus récente, où le culte des premiers maîtres de la science économique n’allait plus être aussi fidèle.
Une femme aussi, Mrs Marcet, se fit un nom dans la lit-
- ↑ Ouvrage traduit en français sous le nom de Principes fondamentaux de l’économie politique.
- ↑ Voyez Stuart Mill, Principes de l’économie politique, 1. IV, ch. ii, tr. fr., t. II, p. 250.
- ↑ Principes d’économie politique, 1. III, ch. xvii, § 2, tr. fr., t. II, p. 108.
- ↑ Infra, ch. vi, « Théorie de la valeur internationale ».
- ↑ A history of priées and of the states of the paper-circulation from 1798 to 1837, paru de 1838 à 1848.
- ↑ A view of the art of colonisation, 1849. — Voyez nos Éléments d’économie politique, 2e éd., p. 628.