térature économique. On lui doit, non seulement des Conversations on political economy, mais encore, sous le pseudonyme devenu célèbre de John Hopkins, un volume de Notions on political economy, ouvrages qui eurent l’un et l’autre un assez grand nombre d’éditions.
Pour lors, parmi les auteurs qui osaient élever quelque protestation contre les théories smithianistes et ricardiennes, nous ne voyons guère à citer que Richard Jones, professeur à Haileybury, auteur d’un Essay on the distribution of wealth and on the sources of taxation (1831), ouvrage longuement étudié par Ingram[1].
Nous rencontrerons plus tard Stuart Mill, dont les Anglais font le quatrième maître de la science, aux côtés de Smith, de Malthus et de Ricardo : car ils n’acceptent pas J.-B. Say, qui n’était qu’un Français.
III. — Allemagne[2].
L’Allemagne n’entra qu’assez tard dans le grand courant des études économiques. Le souffle libéral du XVIIIe siècle y avait circulé moins librement que dans d’autres pays ; elle n’avait point fait de Révolution, bien qu’elle eût senti lourdement la nôtre passer chez elle ; et elle atteignait ainsi le XIXe siècle avec tout un régime de corporations obligatoires, de corvées, de justice seigneuriale et de privilèges
- ↑ Ingram, Histoire de l’économie politique, pp. 203 et s. — Cependant Price, dans son History of political economy in England from Adam Smith to Arnold Toynbee (1890), ne trouve rien à en dire que ceci : « Malthus’successor at Haileybury, Richard Jones (1790-1855), controverted many of Ricardo’s positions on the theory of rent in his Essay on the distribution of wealth and on the sources of taxation. But Ricardo’s influence on the general course of English economic opinion remained unshaken » (Op. cit., ch. iii, 2e édit., p.64). — Jones est entièrement inconnu à Block et au Dictionnaire d’économie politique de Léon Say et Chailley-Bert. Sherwood, professeur d’économie politique à l’Université John Hopkins, le mentionne en ces termes : « Bagehot and Leslie and, to some extent, previous writers like Jones have pointed out the relativity of the classical system in the economic conditions of England at the close of the xviiith century and the beginning of the xixth century » (Tendencies in American economie thought, Baltimore, 1897, p. 10).
- ↑ Voyez Roscher, Geschichte der Nationalœkonomik ; — Richard Schüller, Die Wirthschaftspolitik der historischen Schule, 1899.