mêmes que l’écho de la voix populaire. Qu’estce donc qui a opéré cette transformation dans la science ? L’étude comparée. Il a fallu rapprocher les anciens monuments poétiques de plusieurs peuples, pour surprendre le secret de la poésie homérique, depuis tant de siècles enseveli dans l’oubli.
L’étude comparée des religions doit-elle être moins féconde en résultats nouveaux et importants ? Je ne le pense pas ; mais dût-elle l’être, elle n’en aurait pas moins une valeur scientifique que ne saurait avoir l’étude d’une religion isolée. Il n’est pas plus possible de réfuter M. Renan par Pascal que Wolf par Fénelon.
Ainsi l’apologie de Pascal a été dépassée par la critique moderne ; à cet égard encore elle ne répond plus aux besoins de notre siècle.
Cette troisième lacune est, peut-être, la plus grave de toutes. L’importance des études historiques, de celles surtout qui aspirent à remonter aux origines, tend à s’augmenter de jour en jour. On pourrait, à la rigueur, se résigner à voir l’apologie de Pascal attaquée par la philosophie de Hegel. Plusieurs estiment que la philosophie ne fait pas un corps de doctrine, et que le système de Hegel n’est qu’une opinion individuelle. Mais les recherches historiques, malgré les divergences que l’on peut signaler entre les historiens, s’accumulent en se corrigeant les unes par les autres. Si la critique historique oppose des