objections à Pascal, elle le fait non pas au nom d’un savant, mais au nom de tout un ensemble de travaux dont nul ne peut méconnaître la valeur.
L’apologie moderne entendrait bien mal ses intérêts si elle s’en tenait à Pascal. Il est nécessaire qu’elle suive franchement la critique sur son terrain. Ce terrain lui serait peut-être favorable. Peut-être pourrait-elle y remporter de signalées victoires. Elle le doit si le christianisme est la vérité, et s’il trouve des défenseurs capables de le comprendre et de comprendre aussi notre siècle.
Pour la critique comparative, la question de la divinité du christianisme se pose, en effet, d’une manière très nette. Chaque peuple vient déposer aux pieds de la science le trésor de ses traditions religieuses. La science les étudie avec impartialité ; elle en examine la valeur morale ; elle en scrute curieusement les origines ; elle cherche à quelle cause il faut en attribuer la naissance. Or il est clair que le chrétien le plus orthodoxe tombera d’accord avec le savant le plus rationaliste sur toutes les religions, sauf une. Il n’y verra qu’un produit de l’imagination excitée dans de certaines circonstances par le sentiment religieux. Le critique rationaliste veut qu’il en soit de même pour la religion chrétienne. Le chrétien ne l’entend pas ainsi. La religion qu’il professe est une religion divine et révélée. Dès lors, il n’a, pour légitimer sa foi, qu’à démontrer, par la