Page:Rambert - Études littéraires, t1, 1890.djvu/431

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qui ait un commencement et une fin ; il faut que nos enfants et nos élèves apprennent la littérature de suite, et qu’ils ne soient pas empruntés à répondre quand on leur demandera, à l’examen, d’où était Corneille, en quelle année il est né, en quelle année il est mort, et par quelles qualités se distingue le style cornélien ? »

Il est vrai que les Causeries de M. Stapfer sont des causeries, et je suis prêt à reconnaître que dans un cours d’études régulièrement distribué, on peut souhaiter, avec le même esprit, une marche plus méthodique. Ceci est l’affairé du maître ou de la maîtresse. Ils sont payés pour cela. Mais je suppose qu’il faille absolument choisir entre la causerie capricieuse, littéraire, et le cours régulier, machinal, que choisiriez-vous, bonnes mamans, et vous, maîtres et maîtresses, dites, que choisiriez-vous ?

Si vous préférez le cours machinal, voici M. Lefranc, M. Demogeot, et vingt traités analogues.

Si vous préférez la causerie littéraire, voici M. Stapfer.

Quand on les pousse au mur, les maîtres, les maîtresses, surtout les bonnes mamans, avouent et reconnaissent, proclament même la supériorité de M. Stapfer ; mais quand on va chez le libraire, on demande toujours M. Demogeot.

Ah ! M. Stapfer, pour un homme de tant d’esprit, vous avez fait une grande sottise. Votre prétendue