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C’est néanmoins à cet enfantillage qu’on doit la découverte des pompes, dont l’usage est si commode. En principe, une pompe n’est qu’un tuyau dont une extrémité plonge dans l’eau, et dont l’autre est munie d’un appareil qui y fait le vide, comme on le fait en aspirant dans le chalumeau ; on peut ainsi élever l’eau à 10 mètres, si le vide est bien fait.

II.

La pesanteur de l’air fut découverte par Galilée, vers l’an 1640, en cherchant la cause qui pouvait déterminer l’ascension de l’eau dans les corps de pompe vides, et l’y maintenir à une hauteur à peu près constante de 10m,50 environ au-dessus de son niveau extérieur.

Galilée avança que ce phénomène n’était dû qu’au poids de l’air, qui, pressant sur la surface du liquide, le forçait de s’élever dans le corps de pompe jusqu’à ce que le poids de l’eau fit équilibre au poids de l’air.

Torricelli, disciple de Galilée, voulut savoir quel effet produirait la même cause sur un liquide d’une densité différente de celle de l’eau. Il prit du mercure, qui est environ quatorze fois plus pesant que l’eau : si l’explication de Galilée sur l’ascension de l’eau dans les pompes était exacte, le mercure ne devait s’élever dans le vide qu’à une hauteur quatorze fois moindre. L’expérience vérifia cette prévision ; la pesanteur de l’air fut généralement reconnue.

Pascal s’assura ensuite que la pesanteur de l’atmosphère diminuait avec le nombre de ses couches. En 1646,