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un baromètre transporté sur le sommet du Puy-de-Dôme subit un abaissement de 8 centimètres.

Depuis l’invention de la machine pneumatique, rien n’est plus facile à démontrer que l’air et tous les gaz sont soumis à l’action de la pesanteur, aussi bien que les solides et les liquides.

Il suffit pour cela de peser un ballon avant et après y avoir fait le vide ; on obtient ainsi une différence de poids sensible, qui est le poids de l’air.

On peut s’assurer de cette manière que l’air pèse environ 770 fois moins que l’eau, c’est-à-dire que 770 litres d’air pèsent 1 kilogramme, ou qu’ils ont le même poids que 1 litre d’eau.

III.

Si l’air avait partout la même densité qu’à la surface de la terre, il s’en faudrait bien que l’atmosphère eût la hauteur de quinze à vingt lieues, qu’on lui attribue ; c’est à peine si elle s’élèverait à deux lieues ; car à la surface de la terre l’air étant 770 fois moins dense ou moins lourd que l’eau, en prenant 10 mètres pour la hauteur de la colonne d’eau qui fait équilibre au poids de la colonne atmosphérique de la même base, celle-ci n’aurait que 770 fois 10 mètres ou 7 700 mètres de hauteur, ce qui, comme on le voit, ne ferait pas même deux lieues.

Les couches supérieures de l’air, pesant de tout leur poids sur les couches inférieures, leur donnent des densités proportionnelles aux pressions qu’elles éprouvent ;