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chapitre x.
la mer et les marées.

Poésie de la mer. — Salure de ses eaux. — Leurs couleurs. — Cuivre, argent et or qu’elles contiennent. — Leur phosphorescence. — Les marées. — Le premier des Grecs qui fit attention à la cause de ce phénomène. — Passage de Lucain et d’un hymne à Silvio Pellico. — Influence de la lune et du soleil sur les eaux. — Théorie des marées. — Marées solaires et marées lunaires. — Hauteur que les marées pourraient atteindre dans la lune. — Barre de flot. — Utilité des marées.

I.

Quelle magnifique poésie dans les phénomènes que nous présente la mer !

La mer ! partout la mer ! Des flots, des flots encor !
L’oiseau fatigue en vain son inégal essor ;
Ici des flots, là-bas des ondes ;
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés,
L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés
Rouler sous les vagues profondes.

Parfois de grands poissons à fleur d’eau voyageant
Font reluire au soleil leurs nageoires d’argent
Ou l’azur de leurs larges queues.
La mer semble un troupeau secouant sa toison :
Mais un cercle d’airain ferme au loin l’horizon ;
Le ciel bleu se mêle aux eaux bleues.

(Victor Hugo.)

Les eaux des mystérieux abîmes qui couvrent la plus