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fut frappé de la foudre. On remarqua avec surprise qu’il avait sur la poitrine des taches qui ressemblaient parfaitement à des feuilles de peuplier. Ces marques s’effacèrent graduellement à mesure que la circulation se rétablit.

En 1847, Mme Moraza, de Lugano, assise près d’une fenêtre pendant un orage, éprouva une commotion dont on ne dit pas qu’elle ressentit de mauvais effets ; mais une fleur, qui se trouva dans le courant électrique, fut dessinée parfaitement sur sa jambe, et cette image s’y conserva le reste de ses jours.

À Cuba, le 24 juillet 1852, la foudre tomba, dans une plantation de café de Saint- Vincent, sur un palmier, et grava sur les feuilles sèches l’image des pins d’alentour, aussi parfaitement que si elle avait été exécutée avec un burin.

L’Intelligence, journal des États-Unis d’Amérique, signalait le fait suivant, en 1853 : Une jeune fille se trouvait devant une fenêtre en face d’un arbre ; après une décharge électrique, l’image entière de l’arbre fut reproduite sur son corps.

« J’ai cent fois entendu raconter dans mon enfance, dit Raspail, un fait de ce genre dont tout le pays avait pu être témoin. Un enfant était monté sur un peuplier d’Italie, pour y dénicher un nid d’oiseaux ; la foudre éclate et jette l’enfant sur le sol ; ce pauvre malheureux portait sur la poitrine le décalque du peuplier, sur un rameau duquel on distinguait fort bien le nid et l’oiseau tant convoité. »

Il n’y a que peu de temps, plusieurs journaux ont rapporté qu’une femme de Seine-et-Marne s’était réfugiée