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feste toujours, mais légèrement. L’éruption paraît donc être entrée dans sa dernière phase[1].

XI.

La terre comptait beaucoup de volcans qui se sont éteints, et dont l’existence n’est prouvée que par les traces de leurs dévastations. Peut-être aucun pays n’en présente-t-il plus que la France, et n’est-il plus intéressant à étudier sous ce rapport. Plusieurs de nos départements du centre sont couverts de laves vomies par ces volcans, dont l’origine est antérieure aux temps historiques.

Il existe, surtout dans l’Auvergne, des montagnes d’où sortaient jadis des torrents de matières liquéfiées.

Ce pays présente de toutes parts d’anciens volcans et des matières rejetées qui ont revêtu les formes les plus singulières. Trois chaînes de montagnes, les monts Dôme, Dore, et Cantal, sont volcaniques. Si l’on comptait toutes celles qui paraissent avoir jeté autrefois des feux ou des laves ou qui ont été volcanisées, on en trouverait au moins cent cinquante.

Les volcans de France étaient trop nombreux pour avoir l’énergie de l’Etna ou du Vésuve, qui sont isolés ; aucune des montagnes de France n’a jeté plus d’une seule coulée de laves ; au mont Dore et au Cantal les coulées ont été si peu considérables, qu’elles n’ont pas même atteint le pied des montagnes. Serait-ce la retraite des eaux qui aurait fait cesser les éruptions ? On l’ignore. La

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1872.