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Les canons, les fusils, les mortiers, etc., sont donc de véritables machines à vapeur ; toute la différence consiste en ce que le choix des matières à convertir en vapeur n’exige pas une chaudière, puisque l’on opère, au point même où l’on a besoin de gaz, leur formation instantanée.

Le courant produit par l’air dilaté de nos foyers entraîne avec lui la fumée et tous les produits volatils de la combustion. Les cheminées à tuyau très étroit sont moins sujettes à fumer que les autres, parce que le courant d’air ascendant s’y trouve plus rapide.

Le courant d’air froid qui se manifeste près des foyers et qui se précipite avec tant de violence dans la bouche des poêles est dû à la même cause.

Les bouches de chaleur que l’on adapte aux poêles et aux cheminées ne sont encore que des courants d’air chaud produit par la dilatation.

Les vasistas placés dans les salles où se tiennent les réunions nombreuses sont destinés à renouveler l’air de ces salles. L’air intérieur, échauffé, et par conséquent dilaté, s’élève vers la partie supérieure de la salle, se déverse et sort par le vasistas, tandis qu’il se trouve remplacé par l’air frais et pur qui arrive du dehors.

C’est aussi sur les propriétés de l’air dilaté que repose ce que l’on nomme les fourneaux d’appel. Dans plusieurs mines, on renouvelle l’air des galeries en établissant un courant semblable à celui de nos cheminées, au moyen d’un fourneau placé à l’ouverture d’un puits. L’air extérieur pénètre dans les galeries par un autre puits, les parcourt dans toute leur longueur, et vient se rendre à l’ouverture du premier.