Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/14

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l’accroissement de la principauté qu’il rêvait sans doute de former pour ses descendants. Chaque année dans les documents l’augmentation est sensible, on sent le pays croître sous sa main, les naissances parvinrent rapidement à la huitième année au chiffre de 19 par an, les noms des familles françaises se multiplient dans les actes ; à ceux que nous avons déjà cités il faut joindre ceux de Langlois, Mallet, Massé, Turpin, Marquet, Robert, Michel Campeau Jacques Desmoulins dit Philis, Jacques Campeau, François Charlu dit Chanteloup, Jacques Hubert dit Lacroix, Bizaillon, tous mariés et établis, la plupart d’entre eux comptent aujourd’huy de nombreux rejetons sur les deux rives du Détroit. Gastineau, Desprez, Chêne, Saintonge avaient laissé leurs femmes au Canada. Dès cette époque un M. Babie, négociant à Trois-Rivières, avait en 1703 visité le Détroit ou plus tard devait s’établir une branche de sa famille qui compte déjà plusieurs rameaux.

En 1708, on commençait déjà a établir des maisons en dehors du fort, on trouvait dans sa banlieue un moulin à blé et plus loin une maison et une grange. Il y avait alors en tout 203 arpents de terre de défrichés, 10 bêtes à cornes et un cheval ; sur les défrichements 157 arpents avaient été exécutés par Lamothe-Cadillac, et