Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/69

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élevée que l’ancienne tradition française, a conservé au vieux génie gaulois parmi les Canadiens, c’est à cette instruction que les hommes politiques du Bas-Canada doivent la supériorité que leur reconnaissent implicitement leurs adversaires, en s’avouant incapables de lutter contre eux à armes égales.

Telle est donc la situation, elle n’est pas faite pour décourager des gens de cœur, ni pour ébranler votre confiance, méprisez tous ces bavards effrontés qui voudraient vous faire adopter des mœurs, des usages, des façons d’être qui n’ont pour elles qu’un faux brillant dont les hommes de bon sens ne sauraient être éblouis. Vous voyez combien cette habileté aux prises avec la réalité des faits, s’est trouvée inférieure vis-à-vis de vos frères les Canadiens. Mais ceux-ci ont mieux fait encore, ils ne se sont pas contenté de s’accroître chez eux, et de conquérir l’influence que leur a mérité leurs talents ; ils ont attaqué le corps même de la place et leur puissant développement dépassant leur frontière, s’étend aujourd’huy dans le Haut-Canada lui même.

Pendant que des ambitieux intrigants, travaillaient dans le vide à démontrer les mérites suréminents, en vertu desquels il fallait leur donner un supplément de forces pour pouvoir triompher. Pendant toutes ces vanteries, et ce