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À une Alsacienne
Si j'étais Roi !... voilà le souhait de tous les amans. Il ferait si doux, d'avoir une couronne à donner. J'ai fait souvent des vœux plus modestes ; vous savez, Sophie, s'ils ont été plus exaucés — maintenant je dis : si seulement j'avais été heureux !... mais je ne suis qu'amant & poëte, & je ne puis vous donner que mon cœur & mes vers.
Sophie, c'est loin de vous, c'est dans un autre climat, que tristement assis à l'ombre des mélèses, je me rappelle tant de vœux rejettés, tant d'espérances déçues. C'est d'ici que je vous adresse quelques feuilles légères ; puissent elles ne franchir que pour vous, l'enceinte gothique de votre patrie !