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nant jusqu’à terre ; puis elle se retira, & les laissa seuls avec Zoroastre.

Ce Philosophe mena le Prince & la Princesse dans un bosquet de myrthe. Au milieu se voyoit la statue d’une femme qu’il avoit taillée de ses propres mains.

Ils s’assirent tous trois sur un banc de gazon, & Zoroastre les entretint de la vie, des mœurs & des vertus des Mages.

Tandis qu’il parloit, il détournoit souvent les yeux pour regarder la statue ; & en la regardant, ses yeux se baignoient de larmes. Cyrus & Cassandane respecterent d’abord sa douleur ; ensuite la Princesse ne put s’empêcher de lui en demander la raison. C’est-là, dit-