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il, la statue de Selime, qui m’aima autrefois comme vous aimez Cyrus. C’est ici où je viens passer mes momens les plus doux, & les plus amers. Malgré la sagesse qui me soumet à la volonté des Dieux, malgré les charmes que je goute dans la Philosophie, malgré l’insensibilité où je suis sur toutes les grandeurs, le souvenir de Selime m’arrache souvent des regrets & des larmes. La vraye vertu en réglant les passions, n’éteint point les sentimens. Ces paroles donnerent curiosité à Cyrus & à Cassandane, de sçavoir l’histoire de Selime ; le Philosophe s’en apperçut, & prévint leur demande, en commençant ainsi sa narration.
Je ne crains point de vous mon-