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ve pour désalterer les hommes ; de-là coulent d’abord les ruisseaux, puis les rivieres, ensuite les grands fleuves qui retournent dans la mer, pour réparer ce que le Soleil avoit dissipé par l’ardeur de ses rayons.

C’est ainsi que toutes les irrégularités & les intemperies des élemens, qui paroissent détruire la nature dans une saison, servent à la ranimer dans une autre. Les chaleurs immoderées de l’Eté, & les rigueurs excessives de l’Hyver, préparent les beautés du Printemps, & les richesses de l’Automne ; toutes ces vicissitudes qui semblent aux esprits superficiels les effets d’un concours fortuit de causes irrégulieres, sont reglées avec poids & mesure, par une Sagesse souve-