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raine qui tient l’univers dans sa main, qui pese la terre comme un grain de sable, & la mer comme une goutte d’eau.

Après avoir fait admirer toutes ces merveilles, Zoroastre s’élevoit ensuite jusques aux astres pour expliquer comment ils nagent tous, dans un fluide invisible & pur.

La matiere, disoit-il, est non seulement divisible à l’infini, mais elle se divise sans cesse par l’action continuelle du premier Moteur : Par-là se forment dans les espaces immenses, des fluides innombrables, dont la rapidité, le cours & la subtilité sont infiniment différentes ; ils se croisent, se pénetrent, & coulent les uns auprès des autres, comme l’eau, l’air & la lumiere, sans se