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ximes contraires, doit être regardé comme ennemi de l’Etat.

De plus, les Rois doivent toujours craindre un homme qui ne les contredit jamais, & qui ne leur dit que des verités agréables. Il ne faut point d’autres preuves de la corruption d’un Ministre, que de voir qu’il prefere la faveur, à la gloire de son Maître.

Enfin un Prince habile doit sçavoir mettre à profit les talens de ses Ministres, mais il ne doit point s’abandonner aveuglement à leurs conseils ; il peut se prêter aux hommes, mais il ne doit jamais s’y livrer.

Ah ! s’écria Cyrus, que la condition des Rois est malheureuse ! Ils ne peuvent, dites-vous, que se