Cette page a été validée par deux contributeurs.
une protection particuliere des Dieux.
Là elle vécut solitaire jusques au moment de son accouchement ; elle en mourut ; l’enfant demeura abandonné à l’inclemence des saisons, & à la fureur des bêtes ; mais le Ciel qui avoit de grands desseins sur lui, le préserva au milieu de ces malheurs : Une jeune Chévre, dont il y avoit grande abondance dans cette Isle, accourut à ses cris, & l’allaita jusqu’à ce qu’il fut sorti de l’enfance.
Il brouta pendant ses premieres années l’herbe tendre avec sa nourrice, ensuite les dattes & les fruits sauvages lui parurent une nourriture plus convenable ; il sentit par les premiers rayons de raison qui