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La solitude de l’homme, au milieu des Etres qui ne peuvent le secourir, est un état affreux ; mais lorsqu’il découvre l’idée d’un Etre qui peut le rendre heureux, rien n’égale ses esperances, & sa joye.
L’amour du bonheur, inséparable de notre nature, fit souhaiter à Hermés de voir ce Premier Moteur, de le connoître, & de l’entretenir ; si je pouvois, disoit-il, lui faire entendre mes pensées & mes desirs, sans doute il me rendroit plus heureux que je ne suis. Ses esperances & sa joye furent bientôt troublées par de grands doutes : Hélas ! disoit-il, si le premier Moteur est aussi bon & aussi bienfaisant que je me l’imagine, pourquoi